Les matins d'hiver passés en Ardèche, je voudrais rester sous la couette.
Ou devant la cheminée.
Le brouillard derrière la fenêtre, l'air froid que l'on peut deviner rien qu'en jetant un œil de l'autre côté de la fenêtre... rien n'est fait pour motiver la frileuse que je suis à risquer le moindre orteil dehors...
Si ce n'est la décision, prise la veille, de profiter d'un week-end à la campagne pour cueillir du houx !
J'aime l'idée de rapporter un peu de nature dans notre appartement lyonnais.
D'avoir passé un bon moment, à sauter d'arbuste en arbuste, plutôt que de stand en stand, sur le marché.
Et la boisson chaude, au retour de notre cueillette.
Devant la cheminée, toujours !
Parce qu'en sous-bois, la paire de gants de ville (aussi épaisse soit-elle) et les chaussettes polaires dans les bottes en caoutchouc, n'ont pas suffit à me préserver pleinement du froid. Soyons honnête !
Mais rentrer chez soi avec quelques branches de houx fraîchement cueillies, en offrir à ses proches et en garder quelques unes pour décorer son intérieur... ça vaut bien quelques frissons.
Pour un b-houx-quet d'hiver...
Direction les sous-bois pour repérer le houx.
Il pousse sous forme d'arbuste voire sous forme d'arbre pour les plus grands.
On en trouve le long de certains petits chemins, pour les plus faciles d'accès. Mais on peut aussi s'aventurer hors des sentiers pour en trouver cachés entre les arbres.
Dès fin novembre, les baies rouges (ou jaunes / oranges selon les variétés) commencent à apparaître. Le houx les garde tout l'hiver, mais comme les oiseaux s'en nourrissent, mieux vaut prévoir sa cueillette relativement tôt dans la saison.
Nous, on a fait ça juste après Noël, comme ça, quand on se sépare du sapin, il nous reste le bouquet de houx dans la maison !
On ne prélève pas plus d'une ou deux branches par arbuste.
Parce qu'il faut laisser de quoi se nourrir aux oiseaux qui vivent dans les sous-bois, mais aussi pour ne pas dépouiller le plant et prendre le risque de le faire mourir.
Dans certaines zones, il y a même des réglementations assez strictes et l'ONF fait des contrôles pour éviter les cueillettes sauvages excessives et les reventes illégales. N'hésitez donc pas à consulter les informations données sur leur site internet.
Bon à savoir : si les oiseaux, notamment les merles, raffolent des baies de houx, elles n'en restent pas moins toxiques pour l'homme et de nombreux animaux.
Bon à savoir : si les oiseaux, notamment les merles, raffolent des baies de houx, elles n'en restent pas moins toxiques pour l'homme et de nombreux animaux.
Notre outil de "chasse" : un bon sécateur pour faire une taille bien nette.
Cela évite d'endommager l'arbuste en coupant la branche à main nue, et cela permet également aux branches cueillies de durer plus longtemps !
Si jamais vous en cherchez un, il faut justement que l'on change celui que l'on a Lyon et c'est le modèle de la marque Opinel qui nous a été chaudement recommandé.
Puis on prend le temps de choisir.
Personnellement, je cueille les branches en fonction du vase dans lequel je veux les mettre. Cela évite de couper de longues branches si je sais d'avance que je les mettrai dans un petit vase ; ce serait du gâchis.
Et à la maison, on retire les feuilles sur la partie basse de la branche afin qu'elles ne trempent pas dans l'eau du vase.
Je garde aussi une branche pour la poser sur une meuble, mais je sais que sans eau, elle séchera beaucoup plus vite !
Donc, petite astuce, si vous cueillez du houx pour un repas qui a lieu dans une semaine, par exemple : gardez la branche dehors, sur un rebord de fenêtre ou sur votre balcon. Loin de la chaleur intérieure, elle vivra bien plus longtemps.
Cela marche aussi pour les branches de sapin ; j'en ai depuis plus d'un mois sur ma terrasse, que j'ai utilisées comme centre de table pour tous les repas de fête à la maison, et elles n'ont pas séché d'un pouce !
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