Je l'imaginais plus rouge et blanche. Enfouie sous la neige. Avec des Saint Nicolas en pain d'épices dans toutes les échoppes, des maisons à colombage enroulées de guirlandes lumineuses et des cabanes en bois d'où s'échappe une douce odeur de vin chaud.
Bref, j'avais découvert quelques petits morceaux d'Alsace au moment des marchés de Noël.
Et, en ce début d'été, j'ai enfin pu découvrir une tout autre facette de cette région.
Trois jours au vert.
À se rapprocher de la NATURE.
Découvrir un petit village et pousser le portillon du jardin partagé.
Trois jours à redécouvrir l'Alsace et les alentours de la Guebwiller en déconnectant un peu pour profiter des magnifiques paysages qui s'offraient à nos yeux.
L'année dernière, j'ai redécouvert ce plaisir de l'été.
Celui de chercher un petit coin d'eau, sans chlore, sans carreaux au sol ni bouée en plastique.
Une rivière et des rochers.
Et quelques arbres pour s'abriter.
Le bruit de l'eau qui suit son cours, les oiseaux aux alentours, le CALME environnant et les poissons qui nous filent entre les jambes.
Ou plutôt, qui viennent s'y cogner.
Cela me surprend toujours pendant les 10 premières minutes.
Je sursaute, je ris, je me dis que celui-ci m'a donné un sacré coup de tête.
Je fais toujours plusieurs essais. Je cherche un coin suffisamment profond pour m'immerger au moins jusqu'au ventre. Et puis une pierre pour m'adosser ; il y en a toujours une plus confortable que les autres !
Un magazine slow life à portée de main ou un roman qui se passe dans la campagne anglaise.
Une bouteille d'eau (réutilisable) pour s'hydrater.
Quelques gâteaux pour la gourmandise.
Et c'est tout ce qu'il faut pour passer une belle journée de baignade en Ardèche.
Le Douzon
1. Le Doux
C'est là où j'ai fait la plus a-dog-rable des rencontres !
On laisse la voiture en hauteur : il y a de la place au niveau du pont, et il suffit ensuite de descendre le long de la rivière jusqu'à trouver le coin parfait.
La dernière fois, il y avait déjà une famille, en contrebas, alors nous avons marché quelques minutes pour s'éloigner et de trouver un coin calme avec une plage de cailloux pour déposer nos affaires.
L'endroit est très BOISÉ, parfait pour ne pas brûler au soleil, et retrouver un peu de fraîcheur durant les journées trop chaudes d'été.
Le Doux
2. L'Eyrieux
Un paysage complètement différent !
Très peu d'arbres suffisamment hauts pour faire de l'ombre, mais en même temps, beaucoup de végétation le long de la rivière ; il faut se faufiler entre les branches de certains arbustes pour se frayer un chemin.
Mais l'endroit est beau et la rivière très agréable.
Bien dégagée, avec de beaux gros rochers pour s'adosser.
On a même pu y observer des écrevisses !
L'Eyrieux
3. Le Douzon
Ce coin, avec son vestige de pont romain, se mérite un peu.
On pose la voiture dans le village de Saint Sylvestre, et on suit, à pied, les panneaux qui indiquent le sentier de randonnée vers Saint-Romain-de-Lerps.
Rien d'insurmontable, juste quelques petites montées, du sentier très légèrement accidenté, et une route de campagne sur environ 1,4 km. Avec des sandales ou des tongs, ce n'est pas l'idéal, mais une petite paire de baskets est suffisante.
Mon conseil : visez le coin juste en dessous du pont.
Donc un tout petit peu plus loin que là où j'ai fait la photo (qui était très joli mais beaucoup moins profond).
Le pont apporte une belle zone d'ombre toute la journée et il y a deux - trois pierres parfaites pour s'installer et s'immerger plus ou moins. Plus, quand on commence à avoir bien chaud, et moins pour garder les bras au sec pour un peu de lecture !
Le Douzon
Est-ce que l'eau est froide ?
On me le demande tout le temps. Et la meilleure réponse que je peux faire, c'est que j'ai du mal à entrer dans une piscine à moins de 28°C.
En rivière, c'est complètement différent.
J'ai frais pendant une minute, et puis je peux rester des heures sans bouger.
Peut-être parce que l'on peut si facilement moduler son immersion ! En trouvant un coin plus ou moins profond pour s'immerger totalement quand on a chaud, ou ressortir le haut du corps si l'on commence à avoir froid.
On en parlait depuis longtemps.
Un week-end à Paris ensemble. Entre BFF. À partager l'une de nos passions communes : MANGER.
Et l'occasion ne pouvait être plus belle : celle de ses tout premiers essayages de robes de mariée.
Alors jeudi dernier, on a pris le train.
Direction Paris pour deux jours entre filles ; comme un week-end en pleine semaine pour discuter plus que jamais, arpenter nos quartiers préférés de Paris, déguster de très bonnes choses, rire sans se priver, prendre en photo ces petits passages parisiens qui nous plaisent tant, imaginer la plus belle des robes de mariée, et s'offrir une petite session shopping avant de prendre le train du retour.
Je crois que Versailles fait partie de ces châteaux que l'on connait tous un peu.
Beaucoup.
Un symbole de cette monarchie absolue que l'on a étudiée dans nos livres d'histoire sur les bancs de l'école.
Le roi soleil. Molière. Marie-Antoinette.
Le film de Sofia Coppola et les nombreuses émissions de Stéphane Bern.
Mais lorsque l'on arrive face à la grille, la grille dorée que l'on a mille fois vu, on oublie tout.
On se laisse juste submerger par la DÉMESURE du château.
Les dorures, le clinquant, la taille impressionnante des bâtiments, le volte-face entre la façade côté jardin et côté cour de marbre...
Bref, j'ai découvert Versailles.
Mais pas seulement le château d'ailleurs. La ville et ses antiquaires, le domaine de Trianon, le potager du roi... un beau week-end prolongé au début du printemps !
Les bottes de l'espace plus confortables que des chaussons.
Et la perspective de dévaler une pente, pour la première fois, les fesses vissées à une luge...
Samedi matin, après m'être réveillée trop tôt d'une nuit trop courte, ce fut la seule pensée qui m'extirpa du confort de mon lit : on allait passer la journée à la neige.
Trois thermos de thé plus tard - un pour le bûcheron, et deux avec un nuage de lait pour moi, dont un serait descendu sur le trajet... - on mettait les voiles pour Le Bessat, ce petit village du massif du Pilat à une heure, environ, de Lyon.
C'est l'avantage d'avoir un bûcheron qui écume les routes en vélo, toute l'année.
Connaître des endroits parfaits pour profiter de la NATURE en toute saison.
Sans canon à neige ni forfait à payer ni skieurs tout schuss.
Une autre ambiance, avec tous les bienfaits d'une sortie "à la neige" et du grand air vivifiant qui donne le rose aux joues.
Au Pilat, pour nous. Mais il y a plein d'endroits comme celui-là, à découvrir en France. Des "espaces nordiques". Des coins avec de la forêt, des champs, pas beaucoup d'habitations, suffisamment hauts pour que la neige s'y fasse un nid pour l'hiver...
Et très peu de réseau.
La nature, et internet en berne sur le smartphone.
Tout ce qu'il faut pour profiter d'une vraie journée de DÉCONNEXION.
Faire de la luge
Parce que ce n'est pas que pour les enfants.
Et que ce fut même ma première fois à... 30 ans.
Nous sommes arrivés au col de la Croix de Chaubouret vers 10h. Il restait encore quelques places sur le parking juste en face de cette belle montée vers laquelle toutes les luges se dirigeaient, traînant le long de leur corde sur le sol enneigé.
Alors on a suivi le mouvement.
Le stress commençait à monter. Parce que, je vous rappelle, première fois, toussa toussa.
Et puis on a bifurqué. Légèrement.
Tout l'avantage de ne pas être en station, c'est d'avoir de la place. De pouvoir s'éloigner de quelques centaines de mètres et de se retrouver presque seul au monde, sans risquer de foncer dans une luge voisine.
Le brouillard était encore très bas. Très épais. Et honnêtement, on n'y voyait pas à plus de 500 m.
Cela donnait un côté mystérieux au paysage. C'était peut-être un peu plus effrayant, aussi, pour commencer mes descentes en luge (bien que les premières se soient terminées la tête dans la neige après 200 m de glissade seulement).
Un petit CONSEIL avant de se lancer en luge : vérifier le chemin à pied, en amont. Notamment pour éviter de foncer dans une pierre ou un trou.
Se promener en forêt
Il y avait cette route, toujours au niveau du col de la Croix de Chaubouret, qui nous plaisait bien. Bordée de sapins enneigés. Avec un petit chemin qui partait sur le côté.
J'ai troqué ma combinaison de ski (bien utile avec mes nombreuses chutes en luge !) pour une tenue plus confortable pour marcher (jean souple et Moon Boots - je les ai achetées l'année dernière et je ne suis que joie quand je les enfile ; encore plus confortables que des chaussons !), et on a tranquillement suivi ce chemin.
Sans bifurquer.
Sans s'éloigner du sentier bien tracé.
Pour pouvoir retrouver facilement notre route, au retour, et rester sur un sentier facilement praticable. C'est l'avantage de ne pas être en haute montagne : on peut se PROMENER en forêt, faire du "hors piste" puisque aucune piste véritable n'est tracée, mais en restant en sécurité.
Déjeuner à l'auberge
Quand on habite en Ardèche du nord, on connait tous plus ou moins l'auberge de la Jasserie. De nom. Parce qu'elle est reconnue pour ses bons produits locaux. Et qu'il est parfois difficile d'avoir une place sans réserver.
On a quand même tenté le coup.
Arrivés à 13h15 pour un dernier service à 13h45 ; on était encore dans les temps.
Et une table pour deux était disponible.
Une marmite de bolets et une planche de charcuterie plus tard, on se laissait tenter par la spécialité de la maison bien que la faim s'était envolée depuis longtemps : de la tarte aux myrtilles. Un régal.
Auberge de la Jasserie La Jasserie, 42660 Le Bessat
Il y a de nombreux chemins de randonnée qui partent de la Jasserie, et il est possible de louer des RAQUETTES à plusieurs endroits dans le Pilat, notamment au col de la Croix de Chaubouret.
Mais de notre côté, après avoir bien profité de notre matinée luge et promenade, on a repris la voiture pour se diriger du côté du Crêt de l'Œillon où il y a un superbe panorama sur la région. Des parkings s'improvisent un peu partout, alors on a fait comme tout le monde. On s'est garé, et on a continué à pied.
Une fois à la table d'orientation, il a bien fallu se faire une raison : les nuages étaient beaucoup trop bas, comme on dit, et si on a profité de la balade, le point de vue serait pour une prochaine fois !
On est alors retourné se mettre au chaud dans la voiture où nos thermos de thé encore chaud nous attendaient... avant de rentrer chez nous. Avec, pour ma part, ma dose de (bonne) fatigue après avoir tant de fois remonté la pente en traînant la luge derrière moi !