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S'il y a bien une chose que je trouve extraordinaire avec les plantes, c'est le bouturage.
Une feuille, une tige ; c'est tout ce qu'il faut pour multiplier ses plants à l'infini (ou presque).

Et comme les plants bouturés ont les mêmes caractéristiques que la plante mère (couleur, port, robustesse...), c'est la technique parfaite pour végétaliser facilement son intérieur ; en choisissant une plante mère qui se plait chez soi, on s'assure de produire des mini-plantes qui s'y plairont tout autant.

J'ai donc fait pas mal d'essais, au fil du temps.
Mais les boutures que j'avais essayé de faire lorsque nous vivions dans notre appartement lyonnais, relativement sombre, avaient un peu de mal à se développer.

J'ai donc recommencé il y a peu.
Lorsque nous sommes sortis des gros travaux de rénovation de la maison.
Le temps que nos plantes reprennent de la vigueur après avoir (un peu) vécu dans la poussière.
Et après avoir été déplacées de pièce en pièce, au fil des travaux.

C'est donc avec mon peperomia rotundifolia que j'ai découvert cette méthode : le bouturage à l'étouffée.
Une technique qui a l’avantage de demander peu d'entretien et d’avoir un très bon taux de succès.


La méthode


La bouture à l’étouffée se fait, comme son nom l'indique, dans un petit environnement fermé.
Cela permet de garder une température et une humidité plus constante et d'éviter les courants d'air.
Un environnement idéal, donc, pour permettre le bouturage et le développement des nouveaux plants !

Pour ma part, j'ai choisi des bocaux en verre.
On peut ainsi voir la plante évoluer.
L'ouvrir facilement pour aérer ou arroser.
Et cela donne à la bouture un petit effet terrarium plutôt décoratif !

Mais il est aussi possible d'utiliser un pot en plastique ou en terre cuite et de le recouvrir d'un sac plastique. De couper une bouteille d'eau en deux pour fabriquer très facilement un pot avec le fond de la bouteille, et une cloche avec le haut. Ou encore ce placer plusieurs petits pots en plastique sous une grande cloche en verre.

Il suffit ensuite de remplir son contenant d'un substrat drainant (mélange de terreau et de sable).


Prélèvement de la plante mère


Il existe plusieurs possibilités en fonction de la plante que l'on souhaite bouturer :

- Pour une plante avec de grandes feuilles tel qu'un peperomia argyreia, on prélève une seule feuille que l'on peut couper en deux ou en trois morceaux et les déposer sur le substrat ; de nouvelles pousses vont alors se former le long de la feuille mère.

- Pour une plante avec des feuilles plus petites comme un peperomia caperata, on va plutôt prélever une feuille avec une petite longueur de tige que l'on va planter dans le substrat.

- Et lorsque les feuilles sont vraiment petites, comme mon peperomia rotundifolia, on prélève une tige de 7/8 centimètres dont on va planter le bout dans le substrat.


J'ai essayé deux méthodes de prélèvement avec mon peperomia rotundifolia : la dernière, qui a le mieux fonctionné et que je recommande, et la deuxième.

Avec la deuxième méthode, les feuilles sont toujours vivantes et elles ont fait de minuscules racines. Cela peut donc aussi fonctionner mais plus difficilement ou en prenant beaucoup plus de temps.

Mais quel que soit le prélèvement effectué, il faut bien veiller à prendre une partie saine et vigoureuse de la plante mère afin de donner un maximum de chance à sa bouture.


Gestion de l'humidité


Ces boutures à l'étouffée n'ont besoin que de très peu d'eau car l'humidité va rester à l'intérieur du contenant. Ainsi, après avoir déposé ou planté son prélèvement sur le substrat, quelques gouttes d'eau suffisent pour l'arroser.

Pour ne pas trop en mettre, je trempe généralement mes doigts dans de l'eau et je les secoue au-dessus de la bouture ; pas plus. Et je ne réitère l’opération que très rarement : une fois par mois ou une fois tous les deux mois, en fonction de l'humidité présente dans le bocal.

Si, au contraire, beaucoup de buée se forme, il faut alors aérer en ouvrant le contenant pendant cinq à dix minutes.


Emplacement


Même si le bocal (ou le sachet en plastique) va permettre de conserver une température constante et d'éviter les courants d'air, il est important de placer les boutures dans une pièce relativement chaude, sans pour autant les placer devant un radiateur.

On évite par exemple le couloir près de la porte d'entrée ou un garde-manger plutôt frais.
Chez nous, elles sont dans mon bureau où il fait bon et où la lumière est très abondante.

C'est d'ailleurs le deuxième facteur pour choisir leur emplacement : la luminosité.
Idéalement, une pièce baignée de soleil mais à un endroit où les rayons du soleil ne viendront pas directement sur les pots.


Repiquage


Lorsque les nouvelles plantes ont bien grandi et qu'elles s'approchent un peu trop des parois, il est temps de les repiquer...
... et de préparer de nouvelles boutures !

 

Lire aussi : mes conseils pour prendre soin de ses plantes d'intérieur

 

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