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J'avais envie de voir la neige.
L'avoir ratée, le seul week-end où elle était tombée en Ardèche l'hiver dernier, m'avait un peu déçue. Laissée sur ma faim. Comme si l'hiver n'était pas vraiment l'hiver sans avoir senti la neige craquer sous mes pas.

Alors au premier flocon, au tout premier tombé au mois de décembre, on a mis le cap sur le Pilat.
Un premier dimanche.
Puis un second.
Pour se promener quelques heures dans les sous-bois enneigés.
 
Nous partons rarement en vacances à la neige.
Faute de savoir skier, notamment.
Préférant les endroits plus calmes que les stations, aussi.
 
Pourtant, cela faisait quelques années que j'avais envie de prendre des vacances en hiver. Quelques jours dans un petit chalet entouré de neige. D'où l'on pourrait partir randonner avant de rentrer se réchauffer auprès du feu, une tasse de chocolat chaud dans la main.
 
Et c'est exactement ce que l'on a fait.
Cinq petits jours en Savoie dans un minuscule village - un hameau même - loin du bruit de la ville et proche de la nature.

 

Logement à Pracompuet

 
On a pas mal cherché.
Beaucoup même.
Avant de trouver le logement qui répondait à tous nos critères : un chalet cosy, authentique, avec un poêle ou une cheminée.
 
Je n'avais pas envie d'un logement flambant neuf au beau milieu d'une station.
Je recherchais plus d'authenticité dans un endroit plus reculé.
Quitte à faire l'impasse sur un certain confort.

On l'a trouvé en Savoie, sur la commune de Peisey-Vallandry qui fait partie du domaine skiable de la Tarentaise Paradiski - pas très loin de La Plagne - mais en dehors de la station.
 
L'annonce indiquait "chalet rustique" : cuisine sur le poêle, salle de bain dans une ancienne cave à fromage aménagée, hameau auquel on n'accède pas en voiture mais à pied... c'était parfait.
 
L'endroit idéal pour déconnecter.
Littéralement, puisqu'il nous fallait sortir et marcher dans le hameau pour obtenir un peu de 4G.


Alors on a passé nos fins de journée autour du poêle, avec une tisane, un jeu de société, un livre...
À discuter beaucoup, et manger aussi.
Œuf brouillés cuits sur le poêle, fondue savoyarde frémissant tranquillement à mesure que l'on rajoutait des bûches dans le feu...

Et malgré la rusticité du lieu (pas de frigo ni de véritable cuisine, une salle de bain atteignant difficilement les 12°C, un poêle pour tout chauffage...), on n'aurait absolument pas pu trouver mieux. La propriétaire est d'ailleurs absolument adorable. Elle met des luges anciennes à disposition, nous a prêté une paire de raquettes et se propose de transporter les bagages, en quad, à l'arrivée et le jour du départ. 

Chalet rustique à Pracompuet
Réservation sur airbnb.fr

  

Randonnées en raquettes


Cela ne me ressemble absolument pas mais, pour une fois, je n'avais rien organisé.
Aucun itinéraire de randonnée repéré en amont.
Ni de boutique pour louer la paire de raquettes qui nous manquait.
Rien.

On pensait s'arrêter à l'office de tourisme.
Ou consulter les petits guides qui sont souvent mis à disposition dans les Airbnb.
Ce qui était sans compter sur les bons conseils de notre hôte !

Si bien qu'à peine arrivés, nous avions déjà toutes nos promenades tracées.
En commençant par la randonnée vers le sanctuaire des Vernettes juste au-dessus du hameau où nous logions.


Une randonnée parfaite pour profiter du paysage.
Prendre de la hauteur.  
Et admirer la vue sur les montagnes alentours.

Nous n'avons pas toujours bien suivi le chemin indiqué, notamment parce que ce n'est pas toujours évident quand il y a autant de neige et si peu de panneaux indicateurs, mais avec une bonne paire de raquettes, et de la prudence (il y a pas mal de rochers dans cette zone), la montée vers la chapelle Notre Dame des Vernettes se fait bien, sans réelle difficulté.
 

Dans la région, plusieurs chapelles ont un style baroque très riche.
Celle-ci, bien que pas très grande, ne fait pas exception.
Elle mérite que l'on y entre et pousse la porte pour admirer son magnifique plafond !


Randonnée vers le sanctuaire des Vernettes


Pour notre seconde randonnée en raquettes, nous sommes partis plus longtemps.
En direction du Rosset par la Carroz Blanc.
Deux thermos de chocolat chaud sur le dos pour une petite pause en forêt.
 
Il y a pas mal de dénivelé dans les deux premiers kilomètres mais le chemin est superbe. Avec une vue plongeante sur la vallée et les nuages en contrebas. Avant de sillonner la montagne entre les sapins.


On peut continuer ainsi pour faire une boucle au niveau du Carroz Blanc.
Ou rester plus raisonnable (comme nous) et bifurquer à travers la forêt pour retourner au sanctuaire des Vernettes.
Le chemin est alors moins facile, véritablement au milieu des bois, avec quelques corniches assez étroites qui longent la falaise. Mais les paysages y sont somptueux.

Randonnée par la Carroz Blanc

  

Ski de fond

 
Je n'avais fait du ski de fond qu'une seule fois dans ma vie.
Adolescente.
Et j'en avais un souvenir très net d'une activité plutôt physique.
 
Mais on avait envie de glisser (un peu).
Pour les sensations (raisonnées).
Le vent dans les cheveux et les petits frissons (je vous ai dis qu'on ne savait pas skier ?).

 
On a donc mis le cap sur l'espace nordique qui se trouve à quelques kilomètres.
 
Le temps était particulier.
D'une minute à l'autre, l'ensemble des montagnes autour de nous disparaissaient derrière d'épais rideaux de neige.
Une partie de l'espace nordique était d'ailleurs fermée à cause des risques d'avalanche.

Ce qui ne nous a pas empêché de profiter des pistes ouvertes.
Et d'écouter, de loin, les quelques conseils dispensés par des animateurs à des classes de CP largement tout aussi doués que nous.


Mes souvenirs ne m'avaient pas trahis.
Les montées nécessitent de déployer une énergie assez folle pour réussir à glisser.
 
Mais j'ai pris un plaisir fou à rechausser les skis.
Ma première petite descente m'a donné des frissons.
Puis la deuxième, la troisième...

Sur la piste bleue, la dernière glissade m'a même fait un peu peur.
La première fois.
 
Toujours l'appréhension de la chute après ce petit accident de ski il y a quelques années.
 
Et puis, je me suis détendue.
J'ai pris le temps de respirer.
De me laisser aller, sans me crisper.
Et finalement... j'ai voulu recommencer !


Bonne adresse


Avant de repartir, nous nous sommes arrêtés à la boutique du G.A.E.C Alpin qui se situe au cœur du vieux village de Peisey-Nancroix qui vend la production de fromage de deux fermes familiales de la région (ainsi que quelques autres produits locaux : miel, confitures...).

Nous sommes repartis avec du fromage à raclette que l'on a dégusté de retour chez nous, et c'est un pur délice. Je n'ai jamais mangé une raclette avec un tel goût floral !

Quant au chéri, il m'a dit avoir déjà mangé de très bonnes tommes de brebis, mais jamais aussi bonne que celle achetée ici. 

Boutique du G.A.E.C Alpin
Ouverture du mardi au dimanche de 9h30 à 12h
Site internet : gaecalpin.fr


Nous aurons vu tous les temps.
Le ciel blanc et limpide.
La neige qui s'abat à gros flocons sur la montagne...

Et puis c'est sous un grand ciel bleu avec la neige qui brillait au soleil que nous sommes repartis.
Direction Lyon, emportant sur nos vêtements cet enveloppant parfum de feu de cheminée.


Pour découvrir de petites vidéos de mon séjour, rendez-vous dans ma story à la une "Savoie" sur Instagram.

2 commentaires:

  1. j'aime beaucoup ce coin de Haute-Tarentaise, il n'y a pas cette agitation des grandes stations, c'est parfait pour découvrir la montagne autrement. Dans le même secteur, en direction de Val d'Isere et la Rosière, il y a plein de petits hameaux sur le versant sud qui offrent aussi ce genre d'expérience. Les hébergements ne sont hélas pas très nombreux. Les photos sont magnifiques, ça donne envie de repartir...

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    1. Merci beaucoup Françoise ! :)
      Effectivement, c'est un très beau coin de Haute-Tarentaise. J'espère avoir l'occasion de découvrir d'autres petits hameaux dans cet esprit alors !

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