Au printemps dernier, j’ai eu un coup de cœur énorme pour les bouquets de fleurs séchées que je voyais un peu partout dans les boutiques et restaurants de Lisbonne.
De toutes petites fleurs mignonnes comme tout.
À l’aspect un brin sauvage ; exactement le genre de fleurs que j’aime.
Et le genre de bouquet qui dure, qui ne va pas se flétrir en quelques jours.
Dont je vais pouvoir profiter une saison entière.
Et puis, le hasard qui fait bien les choses a voulu que je trouve des sachets de graines de ces mêmes fleurs chez un fleuriste lisboète. Jaunes, roses, violettes... des statices de toutes les couleurs.
Pour ma part, c'est avec les graines de fleurs blanches que je suis repartie.
Parce que, petit à petit, avec la volonté de mieux et moins consommer, mais aussi de mieux manger, de m'entourer de produits plus sains, j'ai de plus en plus envie de faire les choses moi-même. De mes propres mains. M'affranchir des boutiques quand c'est possible. Faire des bocaux ou cueillir mes propres bouquets.
Et même, commencer avec des graines.
Graines je n'ai pas fait pousser sur ma terrasse car l'environnement n'est pas idéal pour les semis (merci les chats des voisins qui piétinent nos pots quand les plantes ne sont pas complètement développées...), alors elles sont parties en Ardèche, dans le JARDINdes parents du bûcheron. Avant de terminer en bouquet séché dans notre appartement, à Lyon.
Je crois que Versailles fait partie de ces châteaux que l'on connait tous un peu.
Beaucoup.
Un symbole de cette monarchie absolue que l'on a étudiée dans nos livres d'histoire sur les bancs de l'école.
Le roi soleil. Molière. Marie-Antoinette.
Le film de Sofia Coppola et les nombreuses émissions de Stéphane Bern.
Mais lorsque l'on arrive face à la grille, la grille dorée que l'on a mille fois vu, on oublie tout.
On se laisse juste submerger par la DÉMESURE du château.
Les dorures, le clinquant, la taille impressionnante des bâtiments, le volte-face entre la façade côté jardin et côté cour de marbre...
Bref, j'ai découvert Versailles.
Mais pas seulement le château d'ailleurs. La ville et ses antiquaires, le domaine de Trianon, le potager du roi... un beau week-end prolongé au début du printemps !
Parmi les choses que je rêve de chiner : une belle et grande gravure avec des papillons, à l'ancienne.
Je la mettrai dans mon bureau ou près d’une jolie bibliothèque quand nous aurons une maison.
Et pour l'encadrer ?
Un porte-affiche en bois vieilli pour la suspendre au mur, et donner à la pièce un air de cabinet de curiosités.
Alors quand j'ai découvert, grâce au hasard des suggestions Instagram, le travail de Abbie britishbookart, une artiste britannique qui fait des aquarelles sur de vieux livres trop détériorés pour être lus sans sauter trois chapitres d'une histoire, j'en ai commandé deux.
Deux de l'univers Harry Potter, bien sûr.
On a pas mal réfléchi au type de cadre que l'on voulait pour eux.
Pas trop épais pour ne pas prendre le pas sur l'illustration qui est relativement petite.
Pas trop moderne pour ne pas casser l'effet livre ancien.
Et pourquoi pas un cadre à SUSPENDRE ? Pour changer de nos cadres qui sont tous, sans exception, posés sur des meubles ou au sol.
Bref, j'ai eu envie de tenter.
De faire moi-même mon porte-affiche suspendu. Vieillir le bois. Trouver une corde qui a du vécu...
Et puis vous faire partager ce petit do-it-yourself, pas-à-pas, pour le reproduire chez vous !
Matériel
Pour réaliser un porte-affiche.
Prévoir de faire, plusieurs jours avant, une solution pour teindre naturellement le bois, à l'aide de vinaigre blanc, vinaigre de cidre et paille de fer.
- une fine planche de bois d'au moins quatre fois la longueur souhaitée pour le porte-affiche
- une scie
- un crayon de papier
- du papier à poncer (grains aux alentours de 80)
- un pinceau plat
- deux crochets triangles avec les pointes pour les fixer
- un marteau
- de la ficelle
- un ciseau / un cutter
- une feuille de papier cartonné (160g ou plus)
- une grosse agrafeuse
- de la colle à bois
Pas-à-pas
1. Couper quatre morceaux de bois, de la même taille, à l'aide d'une scie. Pour mes illustrations de 12,5 x 19,5 cm, j'ai choisi une longueur de 16,5 cm.
2. Poncer légèrement le bois sur les côtés afin de les lisser.
3. Donner un aspect vieilli au bois en suivant la méthode expliquée dans mon article sur mon petit meuble d'apothicaire. Ne pas hésiter à faire des essais pour trouver la teinte qui convient. Cette fois-ci, pour obtenir une teinture plus foncée tirant sur le gris, j'ai uniquement utilisé la solution vinaigres + pailles de fer que j'ai laissé macérer deux semaines.
4. Lorsque le bois est sec, fixer les crochets triangles sur l'un des morceaux de bois ; ce sera le dos du porte-affiche. Les miens sont positionnés à 3 cm des bords latéraux.
5. Découper dans une feuille cartonnée une bande de la hauteur de l'affiche à suspendre, et prévoir un peu de marge sur la hauteur. Cela permet de ne pas cacher l'illustration derrière le bois.
6. Agrafer le haut de cette bande de papier cartonné sur le morceau de bois avec les crochets, et le bas sur un second morceau de bois ; il s'agira de la partie contre le mur une fois le porte-affiche suspendu.
7. Coller, par-dessus, les deux morceaux de bois restants, de sorte que le papier se trouve au milieu. Veiller à ne pas poser de colle sur le papier pour pouvoir venir y glisser l'affiche. Pour que la colle prenne bien, poser des livres (ou tout autre objet lourd) sur les morceaux de bois, et laisser sécher quelques heures.
8. Installer une ficelle en faisant un petit nœud au niveau des triangles.
8. Glisser une affiche dans la fente du haut, puis dans celle du bas.
Il ne reste qu'à trouver un mur pour suspendre le porte-affiche !
L'avantage du jardinage, c'est que l'on peut commencer avec très PEU de matériel.
Nos deux mains étant déjà un outil en soi !
Même si, j'avoue, j'étais réticente à l'idée de plonger mes mains dans le terreau enrichi en fumier dans les premiers mois de vie de notre petit jardin urbain. J'avais repéré une paire de gants à fleurs absolument adorable dans un magasin, et comme bien souvent dans ces cas-là, je ne l'ai pas prise tout de suite, et il n'y en avait plus quand j'y suis retournée.
Et....
Tant mieux !
Parce qu'aujourd'hui, je prends la terre à pleines mains.
Avec un plaisir immense.
Et si j'avais commencé en portant des gants, je pense que je n'aurais jamais goûté à ce plaisir simple.
Alors finalement, la liste des outils à acheter pour commencer est vraiment très courte. Tellement que je ne pensais pas vous en faire un article, mais puisque la question revient souvent, notamment sur instagram, je me suis dit qu'il était temps de vous en parler et de vous donner mon retour sur ceux que j'ai chez moi.
Un sécateur à lames tranchantes
Sans doute pas le premier outil auquel on pense quand on débute, parce que la taille des plantes arrive seulement après une ou deux saisons. Mais c'est aussi l'outil pour lequel on ne peut pas trouver d'alternative si on veut prendre soin de ses plantes.
Actuellement, on en a trois :
- Un premier sans marque qui vient d'une jardinerie, que l'on n'avait pas payé très cher à l'époque, et que je n'utilise plus que pour mettre en pièces les branches après les avoir coupées avec un bon sécateur parce qu'il est rapidement devenu inutilisable ; il commençait à hacher les tiges.
- Un de la marque Opinel : à Noël dernier, on a donc décidé de mettre un peu plus d'argent dans un bon sécateur, et on a choisi celui-ci qui m'a été recommandé par plusieurs professionnels sur instagram. En plus d'être fabriqué en France, il a l'avantage d'avoir 3 positions pour s'adapter au diamètre des branches à couper (jusqu'à 2 cm).
- Un de chez Nature & Découverte, offert par la marque. Il est très léger et entièrement en bois, donc très beau ; je ne l'utilise que pour les petites tailles sur du bois vert, pour le romarin par exemple.
Un ciseau pinceur
Un outil que je trouve beaucoup trop beau, avec son aspect très vintage quand on le choisit en métal noir, mais qui est surtout très pratique pour récolter les herbes aromatiques avec précision, et faire les pincements sur le basilic par exemple, ou les bonsaïs.
J'ai acheté le mien sur la boutique en ligne de l'échoppe végétale, et je suis très contente de sa qualité.
Un petite pelle
Même si j'apprécie mettre les mains dans la terre, quand il s'agit de vider ou remplir un bac de 50 L, l'aide d'une pelle est la bienvenue ! Bien que l'on puisse la remplacer par un grand récipient dans ce cas-là, ou une cuillère de cuisine pour les tout petits pots.
On en a deux avec manches en bois, ce que je préfère pour la prise en main : une de la marque Orla Kiely que l'on utilise depuis plusieurs années et une Nature & Découvertes qui fait également office de plantoir.
Un arrosoir
Ou deux, quand on a un peu de place pour les stocker sur sa terrasse ou son balcon.
Petite astuce : les choisir agréables à l’œil pour les intégrer à la décoration et gagner de la place dans le placard de jardin !
- Le premier que l'on a acheté, chez Bouchara, n'est pas d'une grande qualité. Il est blanc avec la anse et la pomme d'arrosoir dorés, donc très beau, mais il a déjà tendance à fuir au niveau du pas de vis de la pomme d'arrosoir.
- Le second de la marque Haws est tout petit, en plastique, avec une pomme d'arrosoir aux trous très fins pour "recréer la douceur d'une pluie londonienne" ; un débit très pratique pour doucher les cactus et arroser avec délicatesse les semis en pot.
Un râteau à main
L'outil que l'on utilise le plus rarement mais qui s'avère très pratique au moment de surfacer les pots. Cela permet de gratter la terre en douceur pour retirer les quelques centimètres à remplacer.
On peut également l'utiliser pour nettoyer les massifs (retirer les feuilles mortes et fleurs fanées) et préparer la terre pour les semis.
Nous n'avons pas de véritable râteau mais plutôt une griffe ; cela marche très bien pour gratter la terre, mais le râteau est plus pratique pour le nettoyage de massifs.
Produits d'entretien
Pour éviter la transmission des maladies, notamment au moment de la taille, il faut penser à nettoyer et désinfecter ses outils avant de passer à la plante suivante.
Le nettoyage peut se faire avec un peu de savon noir, et on désinfecte ensuite avec de l'alcool à 90° C. Il est aussi conseillé de huiler et affûter régulièrement les lames des sécateurs pour les garder le plus longtemps possible.
Et... c'est tout !
Pas besoin de plus pour commencer à se créer un petit cocon de verdure.