Je n'ai jamais vraiment eu la main verte.
Et ce, parce que j'ai toujours constamment oublié d'arroser mes plantes.
Pas un oubli de trois jours.
D'une semaine.
Ou même de deux.
Mes oublis se comptent en mois. Plusieurs mois.
Si bien que j'en ai réussi à faire sécher un cactus de l'intérieur. Peut-être deux, d'ailleurs. Je soupçonne celui aimanté à mon réfrigérateur d'être mort. De l'extérieur, R.A.S. Rien à signaler. Il n'a jamais grandi d'un demi-millimètre, certes. Mais il ne s'est pas flétri non plus. J'ai peut-être trouvé la solution la plus simple pour stabiliser un cactus : le priver d'eau. Involontairement, sinon, je suis sûre, il dépérirait de chagrin !
Bref, les plantes et moi, c'est une histoire d'amour compliquée.
Et pourtant, depuis un peu plus d'un an, je me suis découvert un véritable intérêt pour ces petits êtres vivants verts, qui apportent une touche de nature sur notre terrasse, en plein cœur de la ville.
Cet été, je serai la plus heureuse si je peux faire ma première récolte de fleurs de jasmin pour les glisser dans mon thé vert et si nos myrtilliers nous donnent leurs premiers fruits pour accompagner ne serait-ce qu'une fournée de pancakes. (Je peux guère demander plus ; ils viennent tout juste d'arriver, et la nature prend son temps...)
Et comme c'est le printemps...
Et que j'ai passé, un peu temps, dernièrement, les mains dans la terre...
Et que j'ai réussi à ne pas oublier d'arroser quotidiennement mes graines d'aneth et de thym qui ont germé à vue d’œil...
J'ai eu envie de partager avec vous ce que j'ai appris sur le jardinage en pot, grâce à un peu de lecture et à mon bûcheron, qui s'y connait bien mieux que moi. Un article de débutante pour les débutants, en somme.
Rempoter / surfacer
C'est pour ça que j'ai pas mal mis les mains dans le terreau, ces derniers temps : il a fallu rempoter un bon nombre de nos plantes. Parce que c'est le printemps, et que c'est la période idéale pour le faire. Pour nos plantes qui ont grandi et qui avaient besoin d'un pot plus grand.
Mais pas seulement.
Rempoter les plantes permet de remplacer la terre dans laquelle elles vivent, qui finit par s'appauvrir, par une terre plus riche. Notamment quand on les achète en jardinerie, dans leur petit pot en plastique. Les rempoter dans un pot en terre cuite, par exemple, n'est pas qu'une question d'esthétique. C'est surtout l'occasion de changer la terre dans laquelle elles vont trouver de quoi se nourrir.
Et puis il y a ces grandes plantes, comme notre glycine ou notre jasmin, qui sont dans des jardinières qu'il est impossible de rempoter. Elles, on les surface. On retire quelques centimètres de la terre qui s'est appauvrie, et on la remplace par une terre plus riche. (On peut même y ajouter un peu de compost ! Pour ma part, je mélange à la terre mes feuilles de thé qui ont déjà été infusées).
Mettre en pot
Je me suis rendue compte que j'avais tendance à toujours choisir des pots en terre cuite. Couleur naturelle. Parce ce sont ceux qui, finalement, durent le plus dans le temps. Et qui s'accordent le mieux avec notre envie de se créer un cocoon de verdure, sans couleur flashy. Pour amener une petite touche de nature en ville.
Avec ces pots, c'est assez simple en plus : les trous sont déjà percés, permettant le drainage naturel des plantes. Pour éviter de perdre trop de terre avec les arrosages successifs, on tapisse de pierres et on rajoute un petit carré de tissu par dessus pour éviter que la terre ne se mélange aux pierres ; de vieux tote bags que l'on découpe (plutôt que de les jeter !).
Mais pour varier un peu, on aussi acheté de grandes jardinières en bois, récupéré des petits bacs qui servaient autrefois à presser le fromage, ainsi qu'une bassine en acier galvanisé. Cela demande juste quelques petites étapes supplémentaires avant d'y installer les plantes :
- Pour les contenants en bois, mettre une bâche à l'intérieur ; cela permet de protéger le bois et de retenir la terre dans les jardinières, ajourées sur les côtés.
- Percer quelques trous dans la bâche ainsi que dans les bacs en bois si ce n'est pas déjà fait, et dans le seau en acier, afin de laisser l'eau s'écouler.
Choisir la terre
Peut-être que c'est la partie que je connaissais le moins. Et que je connais toujours le moins : ce moment où l'on fait son MÉLANGE de terre avant de rempoter. Chaque plante a des besoins particuliers : un substrat riche ou pas trop, un sol bien drainé ou moyennement, et même parfois une terre acide...
Voilà les quelques bases auxquelles je me réfère :
- Tapisser le fond du pot avec des pierres (on peut aussi acheter des billes d'argile, mais des pierres ramassées dans un chemin, ça marche tout aussi bien) pour faciliter le drainage.
- Utiliser de la terre spécifique pour certaines plantes : de la terre de bruyère pour celles qui ont besoin d'un sol acide comme les fougères, les myrtilliers... et du terreau pour cactus pour toutes les plantes grasses et cactus, qui aiment les sols très légers et aérés.
- Mélanger du terreau (ou terre spécifique) avec de la terre de jardin simple et du sable en fonction du type de sol recommandé. Un dosage que je ne sais clairement pas faire toute seule, et que le bûcheron m'indique. Mais je crois avoir trouvé un article pas mal sur aujardin.info, qui donne une bonne idée des mélanges à faire selon le type de plante.
Arroser à l'eau de pluie
Cela fait partie de mes petits gestes éco-responsables du quotidien : réutiliser l'eau de cuisson (non salée et refroidie) pour arroser certaines de nos plantes.
Mais on récupère aussi l'eau de pluie, dans un seau en acier galvanisé qui reste dans un coin de notre terrasse !
Cela nous permet de faire des économies d'eau (c'est toujours ça de pris pour l'environnement), mais c'est aussi mieux pour certaines plantes, et notamment celles de terre de bruyère qui n'apprécient pas trop les eaux calcaires. (Et à Lyon, autant dire que l'eau, elle est calcaire !).
Et après...
Il n'y a plus qu'à patienter.
Sortir un peu, chaque jour, pour voir nos plantes faire leurs premiers bourgeons, puis leurs premières feuilles... et ramasser leurs premiers fruits ?