Après n'avoir pas eu spécialement envie de voir Rien à déclarer au cinéma (parce qu'en fait, je n'avais même pas pris la peine d'en savoir le fond de l'histoire), on a finit par le regarder lundi soir. Ayant pas mal fait parler de lui, on voulait quand même savoir de quoi il retourne. (Au passage, je ne sais absolument pas comment la critique a reçu le film) (je vous l'ai dit : je ne savais même pas de quoi ça parlait.)
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1er janvier 1993 : passage à l’Europe. Deux douaniers, l’un belge, l’autre français, apprennent la disparition prochaine de leur poste frontière situé dans la commune de Courquain France et Koorkin Belgique. Francophobe de père en fils et douanier belge trop zélé, Ruben Vandevoorde (Benoît Poelvoorde) se voit contraint et forcé d’inaugurer la première brigade volante mixte franco-belge. Son collègue français, Mathias Ducatel (Dany Boon), considéré par Ruben comme son ennemi de toujours, est secrètement amoureux de sa soeur. Il surprend tout le monde en acceptant de devenir le co-équipier de Vandevoorde et sillonner avec lui les routes de campagnes frontalières à bord d’une 4L d’interception des douanes internationales. [ Allociné ]
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Pendant le générique de fin, je me suis dit que, quand même, l'idée de base était sympa. Pas vraiment vue et surtout sujette à des situations assez cocasses. Sauf que, voilà, le film ne m'a absolument pas convaincue.
On commence par un traitement de l'image que j'ai particulièrement trouvé affreux. Ce n'est qu'une question de goût, certes, mais j'ai du mal à comprendre cette acharnement à vieillir l'image comme dans les années 90. Le film en ressort visuellement terne avec un rendu entre vieux documentaire et sitcom style Hélène et les garçons.
On ajoute à ça une incapacité totale des francophones à mélanger comédie et histoire d'amour. Autant les Américains font films d'actions à tout va, sans chercher à creuser le scénario, autant quand ils mettent une histoire d'amour dans un film, ça tient la route. Ici, on a un couple de quarantenaires qui se cherchent comme deux jeunes adultes. Et encore, ce n'est sans doute pas pire que leur toute première scène ensemble. Mièvre et cul-cul la praline au possible. (et je dis ça en aimant particulièrement la saga Twilight) (c'est pour dire!)
On termine avec des scènes qui finalement s'enchaînent pas si bien que ça. Un Benoît Poelvoorde menaçant, arme à la main, fait place, la scène suivante, à un gentil camarade de douane. Dommage.
En revanche, il n'y a pas spécialement matière à critiquer le jeu des acteurs. Danny Boon a un personnage effacé, Benoît Poelvoorde un personnage excentrique : et ça leur va plutôt bien. Mais dans l'ensemble, Benoît Poelvoorde tient le film à lui seul. C'est un peu son show. Ce qui permet au moins d'effacer tous ces mauvais points et de se laisser regarder au moins une fois. (Pas deux.)
Et vous, vous l'avez vu ? Vous en avez pensé quoi ?