Je vous ai dis
mercredi que nous avions enfin
un nouveau matelas à Lyon.
Joy and happiness, notre dos ne sera peut-être pas foutu passé la barre des 30 ans. Et faut croire que le changement,
c'est contagieux. ça a décidé mes parents à changer celui de mon petit lit une place dans lequel je dors encore tous les week-end en descendant en Ardèche.
D'ailleurs, c'était temps. Pas que la plaque de mousse de trois centimètres d'épaisseur qui me séparait des lattes ne me plaisait plus. Mais après 16 - 17 ans à dormir dessus, il semblerait qu'elle ai drôlement diminué. Alors déjà qu'un matelas en mousse pour chambre de gosse, y a pas plus fin, imaginez un instant le résultat après toutes ces années... Tellement qu'il était fin, tu pouvais compter les lattes en regardant à travers !
Bref. Mon nouveau matelas, sauveur de mon dos déjà en ruine (pas assez musclé, qu'il dit !), a largement été salué à son arrivée. Ou pas. J'ai appris la nouvelle ainsi au téléphone :
"On t'a pris un nouveau matelas. Il est très dur. Si tu n'aimes pas, tu pourras changer avec celui de ton frère."
Celui du frère. Justement, parlons-en du sien. Comme moi, il l'a usée sa plaque de mousse. Alors est venu un jour il a fallu le changer. Autant dire qu'il n'a pas été déçu du voyage : une planche de bois. Et encore, je me demande si le bois, c'est pas plus confortable. C'est bien simple, il a préféré le tapis qui couvre une partie de sa chambre à son propre lit. Avec le temps, il a fini par dormir sur son matelas, et à le casser. Un peu. Alors imaginez ma tête quand j'ai su que je préfèrerais peut-être le matelas du petit frère...
Finalement, c'est pas si terrible que ça. Je me suis réveillée à peu près tous les quarts d'heure pour changer de position pour éviter les douleurs musculaires (ça le fait, quand on dort sur du dur !) et je me suis rendu compte que certaines étaient absolument à proscrire. Notamment, sur le ventre. Ou sur le demi-ventre. Bref, si tu dors pas en oeuf de Pâques complet (ou en position de foetus. Oeuf de Pâques, c'est la version Grenadine : tout se mange / tout se boit.), c'est le réveil difficile assuré. Sur le dos, tu te chopes un mal de reins au bout de dix secondes et demies, top chrono. Si vous n'avez pas déjà le dos en ruine, ça sera peut-être onze secondes. Mais on va pas chipoter. Et sur le ventre, tu risques la collision entre ta cage thoracique, les poumons et la colonne vertébrale. Tout ça en même temps. Une collision quoi. Pas très beau à voir.
Alors voilà, la première nuit de torture d'essai est passée. J'hésite entre poser le matelas au sol et sauter dessus à pieds joints pour le casser. Ou attendre que le temps et ma rare présence dans ce lit fasse le travail tout seul. Mais au moins, je ne sens plus les lattes. C'est toujours un progrès, non ?
[ Je tiens à rassurer les associations de protection de matelas : aucun matelas n'a été maltraité cette nuit-là. Merci de vous inquiéter pour ma nuit à moi. =p Et puis on sait bien que j'en rajoute toujours un peu, hein. haha. ]