Avant de vous présenter le petit texte que j'ai sélectionné pour ce dimanche, il faut que je vous parle de
la chose hallucinante qui m'est arrivée aujourd'hui.
14h06,
au Mc Donald. Chargée des plateaux que je venais de ramasser en terrasse, je rentre dans le restaurant pour récupérer ceux qui sont en salle. Quand je vois arriver vers moi un homme, d'
une quarantaine d'années, et d'1m90 (au moins)
de hauteur. Pensant qu'il va me demander quelque chose comme 'où sont les pailles ?' (ou les serviettes), je me prépare à lui donner la réponse.
Sauf que, il me demande tout autre chose.
"Vous m'avez dis quelque chose en rentrant ?""Euh, non", que je réponds un peu
étonnée de sa question.
"Si si, vous m'avez traité de 'sale'."Ouvrant de grands yeux, et totalement hébétée, je lui demande "Pardon ?" Je pense avoir mal entendu évidemment.
"Oui oui, vous m'avez traité de 'sale'." Il semble
pas content.
"Euh non, je ne vous ai rien dis." Moi, je ne réagis toujours pas, je reste juste
ahurie. Limite,
elle est où la caméra ?"Je peux m'énerver vous savez" qu'il me dit.
"Écoutez, je vous connais pas, j'ai aucune raison de vous avoir dis quoi que ce soit". Encore là,
je suis plus qu'étonnée qu'autre chose, les yeux sans doute ouverts grands comme des billes. Lui, croyant s'être fait insultée par moi, petite fille d'1m52 qui ne l'a même pas vu rentrer dans le restaurant... mais qui en revanche, l'a déjà vu venir manger ici.
Il s'en va vers les caisses, mais
me fusille du regard. Là, je finis par lever les yeux au ciel (enfin une réaction ! XD ), je vais poser mes plateaux à la plonge, et je vais voir le manager. Parce que même à travers les machines en cuisine,
il continue à me regarder fixement. Le manager, ni une ni deux, va voir le Monsieur qui m'embête. Au bout d'une minute ou deux, je passe aussi aux caisses pour voir ce qu'il se dit, et là j'entends :
"La petite... je sais pas quel âge elle a mais..." (blablabla).
De un : 1m52, c'est de deux centimètre plus grand que "petit". =p
De deux : contrairement à son insinuation, je suis pas une petite peste de 15 ans. (Non pas qu'à 15 ans on soit une peste, mais ses propos étaient totalement ceux-là. Et
malgré mes 20 ans, on m'en donne encore 15.)
Évidemment, le manager a dit qu'il s'agissait d'une méprise, et faisant très pro "on a jamais eu de problèmes". Faut dire que je suis là depuis 4 ans, et le manager en question, 1 an. Donc forcément, il sait bien que je suis pas du genre à insulter les clients.
D'ailleurs, je suis pas du genre à insulter les gens tout court. XD Cette histoire, quand même, a fait halluciner plus d'une personne au Mc Do. (Oui, moi je suis la toute sage, toute gentille, qui discute et rigole avec ses clients... =p Enfin, c'est l'image qu'on a de moi. ça m'empêche pas de râler mentalement quand les clients ne savent même plus dire bonjour).
Finalement, le client est parti en se contentant d'un
ironique "Désolé, je dois entendre des voix". Et là, j'ai pas pu m'en empêcher
"Ben oui." Mais avec un ton des plus gentillet.
Trop même vu les circonstances.
Et moi, je finissais le boulot à 14h15. Heureusement, le méchant était parti !
Bon, comme j'ai beaucoup blablaté aujourd'hui, le texte sera court. Enfin non, il est assez long, c'est juste que je vous en donne qu'un extrait.
L'impromptu de VersaillesMOLIÈRE. - Ah! que le monde est plein d'impertinents! Or sus commençons. Figurez-vous donc premièrement que
la scène est dans l'antichambre du Roi, car c'est un lieu où il se passe tous les jours des choses assez plaisantes. Il est aisé de faire venir là toutes les personnes qu'on veut, et on peut trouver des raisons même pour y autoriser la venue des femmes que j'introduis. La comédie s'ouvre par
deux marquis qui se rencontrent. Souvenez-vous bien, vous de venir comme je vous ai dit, là avec cet air qu'on nomme le bel air, peignant votre perruque, et grondant une petite chanson entre vos dents. La, la, la, la, la, la. Rangez-vous donc vous autres, car il faut du terrain à deux marquis, et ils ne sont pas gens à tenir leur personne dans un petit espace, allons, parlez.
LA GRANGE. -
"Bonjour, Marquis."MOLIÈRE. - Mon Dieu,
ce n'est point là le ton d'un marquis, il faut le prendre un peu plus haut, et la plupart de ces messieurs affectent une manière de parler particulière pour se distinguer du commun.
"Bonjour Marquis", recommencez donc.
[...]MOLIÈRE. - Là-dessus vous arriverez toutes deux. (À Mademoiselle du Parc.)
Prenez bien garde vous à vous déhancher comme il faut, et à faire bien des façons, cela vous contraindra un peu, mais qu'y faire? Il faut parfois se faire violence.
Molière.
Et je vous invite à le lire dans son ensemble via
ce lien.
L'histoire, c'est celle d'un groupe de personnes qui doivent monter une pièce pour le roi. Ils répètent. Une pièce dans une pièce (soit, une belle mise en abyme).
Kawaii humeur du jour :

Cela dit, j'ai aussi servi des gentils
clients. Dont un couple qui avait un
petit en bas âge qui m'a fait coucou
et m'a envoyé des bisous. Il était trop
choupinou. ^^