C'était un mois de novembre et il faisait un froid terrible.
Ce n'est pas si vieux. En 2015. Mais il faut croire que le réchauffement climatique était moins prononcé qu'aujourd'hui où l'on se promène encore en robe en plein mois de novembre.
Bref. On était rentrés se réchauffer dans le salon de thé / restaurant Dean Street Townhouse à l'heure du goûter.
L'endroit était superbe. Nappes blanches. Banquettes en cuir.
J'ai commandé un thé et, ce que je n'avais encore jamais goûté de ma vie : du Battenberg cake.
Autant dire qu'il a tout de suite fait son petit effet, ce cake en DAMIER avec ses couleurs pastel jaune et rose que j'aurais presque eu des scrupules à manger.
Presque. Parce que la gourmandise, ça ne se contrôle pas.
Et j'ai adoré.
Ce gâteau moelleux au centre. Ce bon goût de confiture d'abricot. Et cette fine couche de pâte d'amande autour...
On est rentré en France (parce que les vacances ont toujours une fin), et je n'en ai jamais recroisés dans un salon de thé près de chez nous. Même dans les salons de thé plus anglophones.
Alors l'année passée, quand j'ai vu la recette dans mon British Baking (oui, c'est complètement devenu ma bible de la pâtisserie), j'ai hésité. Voulu tenter. Hésité encore. Puis je me suis lancée.
Un RÉGAL.
Un peu long à faire, oui, du fait des découpes, du montage...
Mais c'est aussi un gâteau que l'on fait à quatre mains, avec le bûcheron qui manie les couteaux et le rouleau à pâtisserie.
Et puis, quand on l'apporte sur la table, il intrigue.
Nos invités nous demandent comment on fait un damier (et vous allez voir, c'est tout bête finalement), sont parfois suspicieux quand ils apprennent qu'il s'agit d'une recette anglaise (tout le contraire de ma réaction, soit dit en passant), et puis se régalent quand ils ont enfin plongé la fourchette dedans.
Alors forcément, je ne vais pas garder plus longtemps cette recette pour moi !
Ingrédients
Recette pour environ 8 personnes préparée dans des moules de 11x25x6 cm.
Pour le cake :
- 200 g de beurre à température ambiante
- 200 g de sucre en poudre
- 4 œufs
- 1 tsp d'extrait de vanille
- 240 g de farine
- 1 tsp de levure chimique
- 2/3 tbsp de lait
- 2 gouttes de colorant jaune
- 2 gouttes de colorant rouge
Pour l'assemblage :
- 8 tbsp de confiture d'abricot
- un trait de jus de citron jaune
- 300/350 g de pâte d'amande
- du sucre glace
Recette
Préchauffer le four à 180°C.
1. Dans un saladier, battre le beurre et le sucre en poudre ensemble jusqu'à obtenir une texture pâle et crémeuse.
2. Ajouter un oeuf à la fois, en mélangeant de façon à bien incorporer l'oeuf avant d'en rajouter un. Puis verser l'extrait de vanille et mélanger à nouveau.
3. Dans un grand bol, mélanger la farine et la levure chimique. Puis l'incorporer au saladier. Ajouter deux à trois tbsp de lait pour allonger un peu la pâte.
4. Diviser la pâte dans deux grands bols de même taille pour pouvoir plus facilement la séparer en deux quantités égales. Ajouter deux gouttes de colorant alimentaire jaune dans un bol et mélanger. Puis faire la même chose dans le second avec le colorant alimentaire rouge.
5. Beurrer les deux moules à cake, et verser chaque pâte dans un moule différent. Enfourner pour 40 à 45 minutes. Un couteau planté au centre des cakes doit ressortir propre quand ils sont cuits. Laisser alors refroidir 10 à 15 minutes avant de les démouler et de les laisser refroidir complètement.
6. Avec un long couteau bien aiguisé, couper le dessus bombé de chaque cake afin d'obtenir une surface bien plane. Les recettes conseillent généralement de le faire sur chaque côté, mais personnellement je trouve cela dommage dans la mesure où le reste est suffisamment droit. Les parties coupées se conservent comme un cake classique, et avec un peu de pâte à tartiner dessus, c'est parfait pour le matin.
7. Couper ensuite les cakes en deux, dans le sens de la longueur. On obtient alors quatre longues bandes de deux couleurs.
8. Dans une poêle, faire légèrement chauffer la confiture et le jus de citron.
9. Prendre une première bande de gâteau jaune, la badigeonner de confiture sur les quatre faces les plus longues. La déposer sur un plat, puis répéter l'opération avec une bande de gâteau rose que l'on va poser sur la bande jaune. De même avec les deux autres bandes afin d'obtenir un damier.
10. Sur une surface plane, saupoudrer du sucre glace et étaler la pâte d'amande à l'aide d'un rouleau à pâtisserie. L'épaisseur (et la quantité de pâte d'amande utilisée) va dépendre de vos préférences.
11. Placer le gâteau au centre de la pâte d'amande, et rabattre celle-ci en prenant soin de bien la plaquer sur les différents côtés. Sceller en pinçant la pâte d'amande entre deux doigts sur le côté qui deviendra le dessous du Battenberg cake.
12. Laisser refroidir puis retirer l'excédent de sucre glace avec un pinceau. Et couper, sur les bords, la pâte d'amande en trop.
Puis déguster avec un bon afternoon tea !
N'hésitez pas à partager vos photos de Battenberg cake avec le hashtag
#earlgreyandsconescookclub sur Instagram pour que je puisse vous rendre
une petite visite !
C'est ce genre de mot qui vous colle à la peau et qui ne vous quitte plus.
« Cocooning ».
Ce mot que j'ai trop utilisé, qui définit tout ce que j'aime, que je ne sais même plus si je trouve réellement joli à l'oreille, mais dont je ne saurais me défaire.
J'aime ce qui est cocooning.
Cosy.
Hyggelig.
Ces moments de douceur dans le quotidien.
Où l'on prend le temps de RALENTIR. De vivre l'instant présent. Seul ou à plusieurs. Devant un livre ou un jeu de société. Avec une tasse de thé ou un gros mug de chocolat chaud. Un cake sortant tout juste du four...
Ces instants qui paraissent, tout à la fois sortis d'un vieux bouquin anglais, et bien réels. Banals presque.
Le quotidien.
Mais en plus doux.
Ce que j'aime faire partager sur instagram, mais dont je parle moins ici.
Et j'avais envie de changer ça. De vous donner, en 2019, des rendez-vous cocooning dans lesquels je vous parlerai de toutes ces choses qui me font passer un bon moment. Un moment cosy. À la maison (principalement), mais parfois dehors aussi.
L'occasion de vous parler plus régulièrement de livres, de jeux de société, de thé et gourmandises... de séries peut-être aussi.
Bref... cocoonons ensemble le temps d'un article !
Autour d'un jeu de société...
Celestia, c'est le jeu qui a connu le plus de succès parmi nos proches, en cette fin d'année.
Le jeu pas très compliqué à saisir.
Aux parties pas très longues.
Mais qui donne envie d'y revenir. Encore et encore, pour affiner sa stratégie. Mieux jouer l'ensemble des cartes.
Nous l'avons reçu pour Noël, et il a déjà de (très) nombreuses parties à son compteur.
L'histoire : tous les joueurs sont dans un aéronef qui vole d'île en île pour récupérer des trésors. Chacun devient capitaine, le temps d'un jeté de dés, pour défier les éléments qui se déchaînent ou l'attaque surprise de pirates et oiseaux en furie.
L'objectif : éviter que l'aéronef ne s'écrase ou savoir descendre à temps pour récupérer un trésor, en pariant sur la capacité de ses comparses à combattre les dangers croisés sur le chemin.
C'est un jeu SEMI-COOPÉRATIF ; c'est-à-dire que l'on s'entraide pour aller plus loin et chercher des trésors de plus grosse valeur... tout en jouant chacun pour sa pomme. Les coups de poignards dans le dos peuvent pleuvoir grâce à certaines cartes qui permettent de rendre la progression de l'aéronef plus difficile quand on regrette d'en être descendu trop tôt.
On au aussi pris l'extension "Coupe de pouce". Les nouvelles cartes rajoutent des pouvoirs uniques à chaque joueur, plus de cartes de trahison, et augmentent la coopération entre les joueurs grâce à des cartes pour combattre le danger.
... avec un jus de pomme chaud
Il y a une boisson que je ne peux absolument plus boire, la faute à trois jours passés en Allemagne, il y a bientôt dix ans, à ne boire QUE ça : le jus de pomme. J'adorais. J'en suis écœurée depuis.
SAUF quand il est chaud.
Avec de la cannelle, des clous de girofle, parfois des agrumes...
J'adore l'odeur, tellement RÉCONFORTANTE, qui se dégage de la casserole quand il chauffe à petit feu. Et puis ce goût d'automne / hiver au creux d'un mug... !
Fin décembre, j'ai goûté le jus de pomme épices d'hiver du Coq Toqué qui est délicieux, en plus d'être bio et artisanal.
Et sinon, je le fais moi-même (on peut d'ailleurs remplacer le jus de pomme par du cidre... !)
- 1 L de jus de pomme
- 2 bâtons de cannelle
- 2 clous de girofle
- 1 orange non-traitée coupée en rondelles
Plongée dans un bon bouquin...
Je n'arrive plus à m'en décoller. Si ce n'est de force.
En m'obligeant à alterner.
Un Agatha Raisin, un autre bouquin. Un Agatha Raisin, un autre bouquin.
Parce que je sais que je serai triste si j'arrive trop vite à la fin de la série.
Certes, j'ai encore de la marge puisque je viens de terminer le 4 et qu'il y en a 29, mais je me connais. Quand je commence à dévorer une histoire, je suis inarrêtable.
L'histoire : c'est une série de livres so british qui se déroule dans les Cotswolds où Agatha, la cinquantaine, a décidé de prendre une retraite anticipée après une carrière londonienne à succès. Elle commençait à s'ennuyer, d'ailleurs, dans la campagne britannique, quand elle se retrouve à enquêter sur son premier meurtre...
Si vous me suivez sur instagram, je vous en ai déjà parlé mille fois mais je ne pouvais pas commencer cette série de rendez-vous sans mentionner cette série que j'adore, dont l'ambiance est tellement propice au cocooning. Et que j'ai découvert grâce à de (très nombreuses) recommandations de votre part, en plus.
Vous avez visé dans le mille !
... une paire de chaussons douillets aux pieds
Je n'aime pas être en pyjama quand je suis chez moi.
En revanche, je suis une inconditionnelle de la chaussette ultra douce.
Et du chausson épais qui protège du froid.
Mais j'ai commencé à en avoir un peu marre de ces modèles dont la semelle en tissu se troue en quelques mois, et qui laisse derrière elle des lambeaux de tissu façon Petit Poucet.
Et il semblerait que j'ai trouvé le compromis parfait.
Le chausson ultra confortable, bien chaud, méga doux ET avec une petite semelle (pas trop fine, pas trop rigide non plus) qui ne se fera pas la malle en deux jours. Chez Eram. J'avoue que je ne savais même pas qu'ils en vendaient, mais soit. Essayés, adoptés. Je ne les quitte plus !
Et vous, quels sont vos trésors cocooning de ces derniers temps ?
Mais depuis, chaque hiver, j'ai envie de voir la NEIGE. La montagne enneigée. De me prendre un grand bol d'air bien pur, que je tente vainement de conserver dans mes poumons jusqu'à mon retour à Lyon.
Cela peut paraître cliché, "le bol d'air pur" de la montagne.
Mais quand on y est, qu'on prend le temps d'inspirer profondément, on le ressent. Cet air différent. Frais et vivifiant aussi. Mais surtout bien moins chargé que celui de la ville. Plus léger. Plus respirable. Bref, moins pollué.
Alors fin décembre, j'ai empaqueté gants, bonnets, bottes fourrées, pantalon de ski, manteau en laine et... pull de Noël, pour deux petits jours à La Plagne, à l'occasion de l'ouverture d'un nouvel hostel : le Ho36.