Mon tout premier souvenir date même d'une nuit, levée dans mon lit à barreaux, soulevant le rideau qui séparait à l'époque ma chambre du salon, pour regarder ce qu'il se passait de l'autre côté.
Et pour couronner le tout, je suis somnambule.
Voilà, en quatre phrases, l'histoire de ma vie nocturne agitée, qui vous donne certainement une bonne idée du pourquoi du comment il m'était devenu ESSENTIEL de prendre le problème par les cornes et le taureau à bras le corps.
Surtout qu'aujourd'hui, après des années de travail sur mon sommeil, ça va mieux. Il m'arrive encore de me réveiller toutes les heures (quand je ne dors pas chez moi généralement) et je me lève toujours aussi épuisée d'un sommeil pas tout à fait réparateur MAIS, je m'endors mieux et je passe des nuits bien plus paisibles. Et, étant donné que je partais de très loin, on peut dire que c'est plutôt une réussite (mais le combat n'est pas terminé ; je continue, et il m'arrive même de faire, une fois tous les 36 du mois, une nuit presque réparatrice ; comme quoi, rien n'est jamais perdu d'avance !)
Bref, ça doit faire plus de six mois que j'ai envie de vous faire cet article, mais je le repousse toujours, en me disant que peut-être, dans quelques mois, j'aurais plus avancé sur telle ou telle chose. Autant dire que je peux repousser à l'infini.
Donc cette fois, c'est la bonne. Peut-être que je vous ferai un état des lieux dans un an, pour voir ce qui a changé. Mais voilà, aujourd'hui, je vous partage toutes ces petites choses qui m'ont permis de rendre mon sommeil plus paisible.
Trouver
SON RYTHME
23h30 - minuit a toujours été l'heure à laquelle je succombais à l'appel de Morphée. Même quand je tournais des heures dans mon lit, étant petite. Alors tout naturellement, j'ai pris ce rythme, et hier encore, je me suis endormie à plus de 00h45.
L'année dernière, après avoir lu des articles qui recommandaient de retrouver un rythme de sommeil plus "classique" pour mieux dormir en essayant progressivement de se coucher plus tôt, j'ai pensé que c'était peut-être pour ça, que j'étais fatiguée, le matin. Alors j'ai tenté. Et j'ai passé les nuits les plus longues de ma vie, à tourner, me réveiller, tourner, et me réveiller encore jusqu'à ne plus trouver le sommeil à 6h du matin. Résultait : j'étais plus fatiguée qu'avec une nuit plus courte.
Je pense que chacun a son propre rythme interne qui lui convient naturellement, SANS FORCER les choses. Le mien me fait aller au lit un peu tard, même si le réveil sonne à 7h22, mais je compense un peu en me levant 1h ou 1h30 plus tard le week-end.
Être bien
DANS SON CORPS
Pour moi, il est impensable que je me couche sans être : démaquillée et douchée. L'eau bien chaude m'aide à DÉLASSER mon corps, et c'est mon petit rituel indispensable avant de passer sous la couette. Même si je rentre d'une soirée à 4h du matin (ce qui ne réjouit pas toujours monsieur, on est d'accord).
J'ai aussi besoin de ne pas avoir froid. Surtout aux pieds. Donc, oui, j'assume : je dors avec des chaussettes une grande partie de l'année si je veux éviter de me faire réveiller par mon propre corps dix fois dans la nuit.
Et puis, je ne sais pas vous, mais m'endormir avec le ventre encore trop plein d'une orgie de burgers, c'est pas la sensation la plus agréable au monde. Donc pour bien dormir, j'essaie de dîner plus léger ou plus tôt.
Et bien installé
DANS SON LIT
Je ne sais pas si ça parait évident, ou pas, mais bien dormir, ça passe aussi par la LITERIE. Être mal installé, avoir mal au dos ou à la nuque, c'est aussi l'une des raisons qui font que nos nuits peuvent être tout, sauf réparatrices. Et je le remarque souvent en voyage, quand on prend un logement où le matelas est trop dur / trop mou / trop fin.
Chez nous, on a un matelas Eve* à mémoire de forme, ce qui fait qu'il n'est ni trop ou pas assez dur puisqu'il s'adapte à notre corps ; c'est un matelas qui se commande en ligne mais que l'on peut essayer chez soit pendant 100 jours avant de l'adopter définitivement. Acheter son matelas en ligne, ça peut faire reculer, mais honnêtement, les 100 jours d'essai versus les 5 minutes d'essai en magasin, j'ai plutôt envie de dire que je n’achèterai mes matelas plus que comme ça dorénavant ! (Mais en attendant, j'ai encore de bonnes nuits de sommeil sur celui-ci, que l'on m'a offert pour tester, et qu'on a déjà recommandé à notre famille...)
Et puis, je dors avec deux coussins, pour avoir le maintient de celui en plumes et la hauteur de celui en mousse. C'est ce qui me convient personnellement, mais là encore, il faut trouver ce qui nous permet d'avoir la position la plus CONFORTABLE possible, qui n'occasionnera aucun maux de dos ou de nuque au réveil.
S'endormir
SANS FORCER
Le meilleur ami de l'insomnie ? Vouloir dormir à tout prix. Ou la réunion du lendemain qui se prépare dans notre tête une fois la lumière éteinte.
Quand j'ai enfin compris que, pour s'endormir paisiblement et rapidement, il fallait LÂCHER PRISE, se laisser envahir par la fatigue, ET trouver l'heure correspondant à son rythme de sommeil naturel, j'ai vraiment réussi à laisser derrière moi l'insomnie.
Maintenant, quand il m'arrive de ne pas trouver le sommeil rapidement, je fais un petit check up mental de ce qui ne va pas, et souvent c'est : le corps, encore trop réveillé parce que je me suis activée comme jamais juste avant de dormir (mauvaise idée) ou des pensées parasites sur ce que j'ai à faire le lendemain.
Pour DÉTENDRE le corps, il suffit de faire quelques petits exercices de relaxation : se focaliser mentalement sur chaque partie du corps pour les laisser se relâcher et s'enfoncer dans le matelas, puis se concentrer sur la respiration. Pour moi, vider ma tête de toute pensée est encore trop difficile, alors je pense à des choses positives qui pourraient amorcer un rêve.
Et pour les to-do-lists qui n'en finissent plus, plutôt que de tout ressasser dans sa tête, le mieux est encore de sortir un carnet et de tout noter une bonne fois pour toute.
Diriger
SES RÊVES
Voilà donc l'étape in progress ; où j'en suis actuellement : apprendre à diriger mes rêves. Je vous en avais rapidement parlé dans mes envies pour 2017, et c'est pour moi l'étape cruciale pour parvenir à des nuits plus paisibles (sans cauchemars).
C'est un sujet hyper vaste, qui me fascine beaucoup, et qui m'a déjà énormément aidé. Je suis toujours en train de lire l'ouvrage dont je vous avais parlé ; j'avance petit à petit. Et, je vous ferai vraiment un article complet là-dessus quand j'aurai encore plus avancé.
Mais c'est quelque chose qui fonctionne ! Avant d'avoir découvert ce livre en fin d'année dernière, j'essayais déjà depuis 2 ans environ de reprendre le contrôle de mes cauchemars en essayant de me retourner chaque fois que j'étais poursuivie ; un conseil que j'avais lu, et qui m'a aidé à avoir déjà un peu de contrôle sur mes rêves.
Si vous ne vous sentez pas de lire le livre (j'avoue, il ne se lit pas comme un roman policier ; il date de 1867 donc l'écriture peut dérouter si on n'a jamais lu de livres un peu ancien), et que vous aimeriez commencer avant que je vous parle de tout ça en détail, vous pouvez démarrer par quelque chose de très simple : NOTER vos rêves, tous les matins.
Cela fait travailler la mémoire, aide à repérer comment la pensée passe d'une image à l'autre, et permet de mettre le doigt sur les petits détails absurdes qui auraient dû nous faire tilt et nous faire comprendre notre statut de rêveur. Depuis que je le fais, j'ai noté une disparition progressive de mes cauchemars, plusieurs succès à me réveiller en me disant "je rêve" et quelques rares moments de lucidité et de contrôle des rêves. De 5 cauchemars par semaine, je suis passée à 1, voir aucun certaine semaine. Et, j'ai découvert, malgré moi, qu'un relâchement dans cet exercice les fait revenir.
Bref, c'est un vrai travail sur soi, mais c'est passionnant.
Et c'est donc là que j'en suis, dans cette vaste entreprise à rendre mes nuits plus paisibles.